Crise du coronavirus : quel impact sur le marché immobilier ?

Le marché immobilier va-t-il subir de plein fouet la crise du coronavirus ? Après deux années plutôt prospères pour le secteur, avec des prix qui ont continué de grimper et des pics atteints dans les métropoles les plus recherchées, 2020 s’annonce plus incertain. En l’absence de visites de biens et donc de transactions en cette période de confinement, les agences immobilières et leurs conseillers travaillant à distance, la demande faiblit.

« Pour le moment, il n’y a plus de prix, puisque le marché est interrompu. Pour la suite, tout dépendra de la demande, qui elle-même résulte de la confiance dans l’avenir des ménages. Autant dire que le facteur-clé, ça n’est même pas la durée du confinement, c’est la reprise économique, son calendrier et son intensité », estime un spécialiste sur RTL.

Même son de cloche du côté des notaires franciliens. « Si le confinement dure un mois et demi, le gel du marché va entraîner une baisse mécanique des ventes. Au minimum 10 % de transactions annuelles en moins partout dans notre pays », commente Maître Bertrand Savouré, le président des notaires franciliens.

« À Paris et en Île-de-France, si les taux d’emprunt restent faibles et l’accès au crédit toujours aussi facile, il n’y a pas de raison que la demande faiblisse beaucoup. Les prix qui étaient sur un rythme de hausse annuelle de 5 à 7 % vont baisser un peu, mais cela devrait rester marginal, entre 0 et 5 % à la sortie du confinement », précise Maître Bertrand Savouré.

« L’immobilier n’est pas en crise en France »

Un discours que veulent relativiser certains professionnels. « Malgré une probable baisse des ventes et des prix, la pierre demeure le seul actif tangible », assure Éric Allouche, qui dirige le réseau Era Immobilier.

« Tout dépendra de la durée de la pandémie. L’immobilier n’est pas en crise en France, bien au contraire. Se loger est un besoin fondamental, comme le fait de manger. Placer son argent dans la pierre, en résidence principale ou en investissement, n’est pas contre-intuitif, car l’immobilier reste la seule valeur tangible avec l’or », souligne le dirigeant.

« Il ne s’agit pas d’une crise immobilière. Il s’agit d’une crise sanitaire dont l’impact sur notre activité se renforcera au fur et à mesure que cette pandémie se prolongera », ajoute Éric Allouche.

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