Immobilier : le PTZ dans le neuf… sauvé !

Le Prêt à taux zéro (PTZ) dans le neuf est sauvé ! Alors que le gouvernement proposait de le supprimer dès 2020, dans les zones B2 et C dites « détendues » où l’offre de logements est jugée suffisante par rapport à la demande, les députés ont voté vendredi 15 novembre en faveur du maintien en l’état du dispositif, rapporte aujourd’hui Le Parisien.

Pour rappel, le PTZ est un prêt sans intérêt (hors frais d’assurance) octroyé aux ménages modestes qui souhaitent acheter pour la première fois un logement sans avoir l’apport nécessaire.

« C’est une question de justice sociale, explique Stéphanie Do, députée LREM de Seine-et-Marne qui lutte depuis trois ans pour le maintien du PTZ en zone rurale. Ce dispositif s’adresse aux ménages modestes, qui sont de fait exclus des zones tendues, c’est-à-dire des centres-villes », souligne-t-elle.

Chute du nombre de prêts octroyés

 Un combat que mène également les secteurs de l’immobilier et du bâtiment, qui craignent une nouvelle restriction de cette mesure, principale aide à l’accession à la propriété immobilière. Ils alertent sur la forte baisse du nombre de PTZ accordés dans le neuf en zones B2 et C, qui est déjà passé de 55 281 (sur un total de 124 000 PTZ) en 2017 à 29 384 (sur 90 000) en 2018.

« Le supprimer, même partiellement, serait très préjudiciable pour tout notre secteur et une grave erreur politique », prévient Jacques Chanut, président de la Fédération française du bâtiment (FFB), qui estime à 30 millions d’euros l’économie que générerait un tel rabotage. « Une peau de chagrin » selon lui, alors que le PTZ coûte chaque année entre 750 millions et 1,3 milliard d’euros à l’Etat.

Doutes sur l’efficacité du dispositif

Un rapport commandé par le gouvernement a pointé récemment le manque « d’efficience » du PTZ créé en 1995, recommandant de ne pas le prolonger au-delà du terme prévu, soit 2021. En cause, le manque « d’efficience » de cette aide, qui selon le rapport constitue rarement un élément clé dans l’acte d’achat.

Après les députés, c’est au tour des sénateurs de se prononcer. Leur vote est attendu début décembre.

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